En parlant à Associated Press par Skype, un membre de Daesh Abou Bilal al-Homsi a détaillé les différentes allocations qu’il reçoit du groupe.
Selon Homsi, il reçoit une compensation pour son uniforme et ses vêtements, des produits de nettoyage, de même qu’un panier alimentaire mensuel d’une valeur de 60 euros. En plus, lui et sa femme reçoivent chacun une allocation de près de 45 euros par mois.
Le groupe encourage les combattants à avoir des enfants en proposant une prime de près de 370 euros par bébé. Les recrues étrangères reçoivent eux aussi un bonus de 460 euros après leur mariage, visant à les aider à commencer une vie de famille sur place.
Les primes peuvent être encore plus importantes si la fiancée possède des compétences utiles : Homsi, par exemple, a dit qu’il avait reçu une prime assez importante parce que sa femme est médecin et parle quatre langues.
Le combattant a également partagé l’histoire de sa lune de miel, qui a eu lieu à Racca, la ville forte de Daesh. Même si cette ville ne semble pas être l’endroit idéal pour échanger ses vœux, il insiste qu’il y a tout ce dont deux amoureux peuvent désirer.
Ce n’est pas la première fois que l’EI essaie de séduire les potentiels combattants par les «avantages» de la vie dans leur «califat». La semaine dernière, ils ont publié un «guide touristique» qui compare Daesh à un centre de vacances.
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Mais dans son aspiration à décrire l’EI comme un endroit où il fait bon vivre, le groupe dissimule les atrocités dévastatrices commises sur ses territoires.
Il y a quelques semaines, les Nations Unies ont déclaré que le groupe a commis des crimes sexuels contre des jeunes filles. «Ils institutionnalisent la violence sexuelle… le comportement brutal envers les femmes et les enfants est au cœur même de leur idéologie», a dit à Middle East Eye le représentant spéciale de l’ONU sur les violences sexuelles Zaïnab Bangura cité par The Independent.
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Pour en venir à ces conclusions, ce dernier a sillonné les camps de réfugiés et écouté les témoignages des anciens habitants vivant sous le joug de Daesh qui lui ont décrit la vraie vie au quotidien sur les territoires contrôlés par les terroristes.