«Nous insistons [...] pour que le Front Al-Nosra ne tire pas avantage de la situation actuelle», a fait savoir le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à l’issue de la rencontre du Groupe international de soutien à la Syrie (GSEE) qui s’est déroulée en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, le 22 septembre à New York. Il a aussi demandé encore une fois à toutes les parties au conflit d’adhérer au cessez-le-feu.
Néanmoins, aucun accord majeur n’a été signé à l'issue de cette réunion. «Nous ne pouvons pas déclarer que nous avons un accord que nous n’avons pas», a ainsi affirmé John Kerry. La raison pour cette absence d’accord, est, pour lui, «le non-respect» de l’accord signé il y a deux semaines, dans la nuit du 9 au 10 septembre. Les Etats-Unis accusent en effet Damas et Moscou, sans toutefois présenter la moindre preuve, d'avoir brisé le cessez-le-feu et tiré sur un convoi humanitaire près d'Alep.
«Pour rétablir la crédibilité du processus, nous devons immédiatement tenter de clouer au sol tout avion survolant les zones de conflit, autour de la ville martyre d'Alep, épicentre de la guerre», a-t-il déclaré en faisant allusion aux avions russes et syriens et laissant ainsi entendre que seuls les appareils américains devraient occuper le ciel syrien.
«Il est impossible d'évoquer un refus pour les avions américains [...] car les avions américains opèrent leurs frappes avec une précision exceptionnelle [...] qu'aucun autre pays ne pourrait atteindre», a également souligné le ministre de la Défense américain Ash Carter.
Pourtant, le 18 septembre, les Etats-Unis avaient plaidé «l'erreur» après le bombardement des troupes gouvernementales syriennes près de Deir es-Zor par les avions américains. Plusieurs dizaines de soldats syriens avaient alors été tué par la coalition sous commandement américain, qui pensait frapper des positions de l'État islamique.