D’après le commandant en chef des insurgés Eduard Basurin, les bombardements de mardi démontrent que Kiev a violé les accords de Minsk en ne retirant pas l’artillerie lourde de la région. «Si l’artillerie était retirée à 50 kilomètres comme convenu, aucun obus n’aurait attient la ville», a-t-il expliqué dans une interview à la chaîne Rossiya 24.
Les autorités de la République populaire de Donetsk ont informé la mission spéciale d’observation de l’OSCE sur l’incident, a dit le commandant. Il a ajouté qu’il attendait la venue des observateurs mercredi sur le site pour qu’ils constatent les conséquences de la «tragédie» et pour vérifier quel équipement militaire a été utilisé pour tirer cet obus.
D’après des données récentes du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l'homme, 6 000 personnes ont été tuées et 15 000 blessées dans l’est de l’Ukraine au cours de la dernière année de combats. Cependant, le nombre réel pourrait être bien plus élevé. Au moins un civil a été tué à Donetsk il y a une semaine, après qu’un obus de l’armée a touché un immeuble et causé un incendie dévastateur.
La semaine dernière, le parlement ukrainien a approuvé un projet de loi limitant certains droits à la personne dans les régions de Donetsk et Lougansk. Kiev indique que «les opérations antiterroristes» dans la zone les ont forcé à adopter de telles mesures.
Ce nouvel incident intervient après qu’un fragile cessez-le-feu a été conclu à Minsk en février. Malgré les accords atteints par les dirigeants ukrainien, russe, français et allemand, constituant la «dernière chance» de ramener la paix, les violences se poursuivent dans la région.