International

L’UEFA appelle à remettre les élections du président de la FIFA

L’UEFA a demandé à la FIFA de reporter l’élection présidentielle prévue pour cette semaine. Son Secrétaire général Gianni Infantino a déclaré que l'UEFA se dit prête à boycotter le congrès de Genève, suite aux arrestations de ce matin, a indiqué AP.

Parmi les candidats se trouvent le président actuel de la FIFA Sepp Blatter, qui prétend pour la cinquième fois à ce poste, et le prince jordanien Ali Bin Al Hussein au profit de qui l’ex-joueur du «Barça» et du «Real» Luis Figo et le président de la Fédération royale néerlandaise de football (KNVB) Michael van Praag ont retiré leurs candidatures.

Plus tôt dans la journée le ministère américain de la Justice a annoncé que quatre responsables de la FIFA ont reconnu leur culpabilité.

En total, neuf fonctionnaires de la FIFA et cinq partenaires de l'organisation sont inculpés de corruption, y compris des hauts fonctionnaires comme les deux vice-présidents actuels de l’organisation, mais Sepp Blatter n'est pas parmi eux.

«Sepp Blatter ne fait pas partie des personnes inculpées», a insisté Walter de Gregorio, le porte-parole de la FIFA à la conférence de presse organisée au sein de la FIFA après l'arrestation de responsables de l'organisation ce matin à Zurich. 

Ils ont été pris par surprise au lever du jour mercredi matin. Les arrestations ont été réalisées sans heurts – quelques inculpés ont pu être emmenés sans menottes et même avec quelques bagages. Ils ont emprunté une porte dérobée de l’hôtel et des draps ont été tendus afin que leur identité ne soit pas révélée.

Cette atmosphère de secret s’étend sur toute l'information liée à l'identité des inculpés. Lors de la conférence de presse, Walter de Gregorio n'a même voulu préciser combien de personnes ont été arrêtées, ni leurs noms, alors que l’Office fédéral de la Justice avait déjà annoncé que parmi les 14 personnes inculpées se trouvaient neuf fonctionnaires de la FIFA et cinq dirigeants. Pour le moment, sept d'entre eux sont en détention et attendent leur extradition de la Suisse aux Etats-Unis. 

A l'heure actuelle, les enquêteurs suisses interrogent les suspects sur les questions d’attribution des coupes de monde, des accords de marketing et de transmission ainsi que de blanchiment d’argent.

Le scandale principal touche au sujet de la prise de pot-de-vin par des hauts fonctionnaires de la FIFA. Selon l’information d'une source de RIA Novosti, l’ex vice-président de la FIFA Jack Warner et plusieurs membres de sa famille auraient reçu deux millions de dollars de la part d’une compagnie qatarienne après que le Qatar a reçu le droit de tenir la Coupe du monde 2022.

Suite aux soupçons de corruption pesant sur lui, Jack Warner a dans un communiqué clamé son innocence. Il prétend n’avoir été visé «dans aucune procédure en bonne et dûe forme» , et déclare n’avoir «même pas été interrogé au cours de cette enquête». Il a nié toutes les accusations et a souligné qu’il s’est retiré des instances dirigeantes du monde du football il y a quatre ans.

«Les actions de la FIFA ne me concernent plus. Je ne peux que noter, néanmoins, que ces actions, fruits d'une collaboration internationale, émergent alors que va se tenir une assemblée pour élire un président universellement détesté par la communauté internationale».

En parlant des liens du scandale aux Coupes du monde 2018 et 2022, il ne concernerait, quand-même, celle de 2018 devant se dérouler en Russie, car d'après Viatcheslav Koloskov, le président d'honneur de la Fédération de la Russie de football, seules deux personnes parmi les inculpés étaient liées à la procédure de désignation du site de l'événement de 2018, et ceux-ci n’ont pas donné leur voix pour la Russie.

Une déclaration officielle de l’Office fédéral de la Justice suisse a indiqué que les responsables de la fédération internationale de football ont reçu des millions de dollars sur plusieurs années, pour des malversations mises en œuvre et organisées depuis les Etats-Unis, des banques américaines étant impliquées dans les versements.