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Theresa May appelle les chefs d'Etat du monde entier à protéger leurs frontières

A l'occasion de son discours lors du sommet de l’ONU sur les réfugiés, le Premier ministre britannique a déclaré qu'il fallait s’opposer aux flux migratoires non-contrôlés et a appelé les pays à protéger leurs frontières.

«Nous devons dire clairement que tous les pays ont le droit de contrôler leurs frontières et protéger leurs citoyens, et qu'ils ont le devoir d'administrer leurs frontières, réduire des flux de migration illégale et non contrôlée», a déclaré Theresa May lors du sommet de l’ONU sur les réfugiés à New York.

S’adressant aux dirigeants du monde entier, le Premier ministre a appelé à établir une plus grande distinction entre les réfugiés et ceux qui voudraient entrer dans un pays pour des raisons économiques. Concédant qu’il n’y avait rien de condamnable à vouloir émigrer pour trouver une vie meilleure, elle a mis en garde contre la «migration non-contrôlée» qui n’est pas, selon elle, dans l'intérêt des pays d'accueil ou dans celui des réfugiés eux-mêmes.

La locataire du 10, Downing street suggère que les réfugiés demandent asile dans le premier pays sûr où ils arrivent, tels que la Grèce, l’Italie ou la France. Ainsi, les migrants ne pourront pas aller plus loin en Europe et atteindre le Royaume-Uni. Theresa May a justifié cette position en invoquant le danger auquel doivent faire face les réfugiés lors de leur traversée de l'Europe.

Le Royaume-Uni se dit prêt à accueillir 20 000 réfugiés syriens d’ici à 2020. Pour le moment, 2 800 d’entre eux ont bénéficié de l'asile en Grande-Bretagne, a fait savoir Theresa May. Ce chiffre est modeste comparé au nombre de migrants et réfugiés accueillis dans d’autres pays européens : l’Allemagne a par exemple accueilli un million de réfugiés en 2015, dont quasiment une moitié (484 000) provient de Syrie.

Selon les estimations de l’ONU, un nombre record de personnes aurait été déplacées en raison des actuels conflits armés. Fin 2015, 65,3 millions de personnes étaient classées soit comme réfugiés, soit comme demandeurs d’asile. C'est cinq millions de plus qu'à la fin 2014.

C'est la première fois qu'un sommet de l'ONU est consacré à la question des réfugiés. Il marque le débuts de négociations sur une politique migratoire globale. Elles devraient durer deux ans. Cette semaine, les chefs d'Etat signeront une déclaration les engageant, eux et leurs pays, à protéger les droits des migrants et réfugiés.