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Un djihadiste de 14 ans reconnu coupable d’avoir essayé de faire sauter une gare à Vienne

Un tribunal de Vienne a reconnu coupable un mineur de 14 ans de préparation d’un attentat à la bombe sur la gare ferroviaire de la capitale autrichienne, tandis que de plus en plus ados européens se trouvent sous l’influence des groupes terroristes.

Le garçon connu sous le nom de Mertkan G. a reçu une peine minimale de  huit mois de détention pour préparation d’attentat et une autre de 16 mois avec sursis pour sa participation à un réseau du groupe terroriste Daesh.

Selon l'acte d'accusation, l’adolescent qui a émigré de Turquie en 2007 comptait effectuer cette attaque avant de voyager en Syrie pour prendre part au djihad aux côtés de Daesh.

Le funeste plan de l’adolescent a été contrecarré en octobre dernier lorsqu’il se renseignait sur l’achat d’ingrédients pour sa bombe et essayait d’élaborer un plan des secteurs de la gare où il pourrait la poser. La cible principale du garçon était la gare ferroviaire viennoise.

Sa brève détention en octobre n’a pas mis le garçon sur un bon chemin : un peu plus tard, après avoir été libéré sous caution, a essayé de recruter un autre garçon de 12 ans. Mais cela n’a pas échappé à la police qui l’a interpelé à nouveau en janvier pour violation des termes de sa liberté conditionnelle et l’a remis en détention provisoire jusqu’au procès.

La situation n’est pas favorable au jeune apprenti djihadiste. Selon les enquêteurs, le garçon n’a pas montré de signes de remords pour ses actions, tandis que son avocate reste optimiste, disant que le garçon a compris qu’il a été victime d’un endoctrinement.

Selon les médias autrichiens, la mère du jeune garçon était consciente du danger et a essayé d’empêcher son fils de rejoindre les rangs de Daesh et l’a même envoyé chez son oncle, car l’ado a été élevé par sa mère après que ses parents ont divorcé, mais en vain.

Plusieurs pays européens fait face au problème du recrutement des ados par les filières terroristes, en particulier sur Internet et à travers les réseaux sociaux. Les adolescents, souvent malléables et vulnérables aux influences externes, sont des cibles privilégiées de la machine de propagande djihadiste.

En savoir plus: le bilan des djihadistes français tués en Syrie et en Iraq a atteint 104 morts

Autre problème pour les gouvernement européens en lutte contre le terrorisme c'est l’afflux de combattants en provenance de France, du Royaume-Uni et d’Allemagne qui ne faiblit pas. Par exemple, selon les estimations du ministère français de l’Intérieur, plus de 800 Français sont partis faire la guerre en Syrie et en Irak aux côtés de groupes djihadistes tels que Daesh. Le taux de mortalité parmi les djihadistes français, si l’on en croit le ministère, est particulièrement élevé.