«Les responsables russes ont rencontré à Genève les représentants du Pentagone et des services spéciaux des Etats-Unis. Nous examinons les matériaux qu’on nous a fournis aujourd’hui [le 16 septembre] sur les régions où agissent les groupes armés contrôlés par les Etats-Unis. Mais cet examen provisoire a montré que les données présentées ne permettent pas de distinguer le Front al-Nosra de l’opposition modérée», a fait savoir le représentant spécial de la Défense russe pour les questions du cessez-le-feu en Syrie, Alexandre Zorine, lors d’une vidéo-conférence avec le ministère de la Défense russe à Genève.
La notion d’«opposition modérée» reste depuis longtemps une pierre d’achoppement dans les négociations sur la Syrie entre la Russie et les Etats-Unis. Certains groupes rebelles, tels Ahrar al-Cham, refusent de coopérer au processus de paix, malgré les appels américains adressés à l'opposition dite «modérée». La Russie, de son côté, estime que sous le masque de l’opposition modérée se cachent les terroristes du Front al-Nosra.
Dans la nuit du 9 au 10 septembre, après de longues négociations, la Russie et les Etats-Unis se sont accordés sur une trêve temporaire en Syrie, entrée en vigueur au soir du 12 septembre après la validation par la partie syrienne. Si elle n’est pas violée au bout d’une semaine, les Russes et les Américains créeront un centre de coopération afin de «discerner les terroristes contrôlés par al-Nosra et les groupes d'opposition dans les zones à activité hostile» pour lutter contre les terroristes.
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