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Julian Assange : la justice suédoise maintient le mandat d'arrêt européen

Le fondateur de WikiLeaks a perdu une nouvelle bataille judiciaire en Suède, où il tente depuis 2010 de faire annuler un mandat d'arrêt européen qui l'a conduit à se réfugier à l'ambassade d'Equateur à Londres.

Pour la huitième fois en six ans, un tribunal suédois a débouté l'Australien de 45 ans et confirmé le mandat d'arrêt européen émis dans le cadre d'une enquête pour des faits présumés de viol remontant au 17 août 2010 à Stockholm.

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L'Australien et ses conseils réclament en vain la levée de ce mandat d'arrêt, craignant, s'il était exécuté, que la Suède ne l'extrade ensuite vers les Etats-Unis pour répondre de la divulgation par WikiLeaks de documents secrets.

La cour d'Appel de Stockholm a confirmé le 16 septembre une décision d'un tribunal de première instance et «rejeté sa demande de levée du mandat d'arrêt» en invoquant le «risque qu'il se soustraie à des poursuites judiciaires ou à une condamnation».

La décision de la cour d'Appel peut être contestée devant la Cour suprême, si celle-ci accepte d'être saisie.

Julian Assange récuse fermement les accusations dont il fait l'objet, dénonçant une manœuvre pour l'extrader vers les États-Unis qui veulent le juger pour les fuites de WikiLeaks.

L'ex-hacker pourrait se voir reprocher par la justice américaine la publication par WikiLeaks, en 2010, de 500 000 documents classés secret défense sur l'Irak et l'Afghanistan et 250 000 communications diplomatiques.

Arrêté en décembre 2010 par la police britannique en vertu du mandat d'arrêt européen, Julian Assange s'est réfugié en juin 2012 à l'ambassade d'Equateur à Londres après l'épuisement de tous ses recours judiciaires pour éviter l'extradition vers la Suède.

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