International

«Retourne au Maroc !» : la Chambre des représentants belge secouée par un incident «raciste»

En plein débat sur la situation des employés de l’usine Caterpillar, une parlementaire belge aurait été victime de propos racistes de la part de l’un de ses homologues, suscitant l'indignation de ses pairs.

Alors que les parlementaires belges débattaient de la possibilité d’un statut d’exception pour les travailleurs âgés de l’usine belge de Caterpillar, qui pourrait fermer ses portes sous peu, Meryame Kitir, membre du parti socialiste flamand sp.a, aurait été interpellée par le libéral Luk Van Biesen, de l'Open Vld, qui lui aurait suggéré de «retourner au Maroc», d’où ses parents sont originaires.

Si l’intéressé nie avoir tenu de tels propos, les réactions ne se sont pas fait attendre. A commencer par celle du président de la Chambre des représentants, Siegfried Bracke, qui a estimé que les paroles du député étaient «indécentes» et «déplacées». «Ce sont des propos qu'on ne doit pas entendre en dehors d'une enceinte parlementaire, et encore moins dans l'hémicycle», a-t-il poursuivi.

Précisant qu’il n’avait pas entendu les paroles décriées, il a indiqué que, si elles étaient avérées, Luk Van Biesen devrait présenter des excuses.

Plusieurs députés assurant avoir entendu la remarque, l’intéressé a finalement consenti à demander pardon, expliquant qu’il regrettait que «ses propos aient été mal compris.»

Meryame Kitir a quant à elle confirmé les mots aux médias belges, avant d'ajouter qu’elle envisageait de discuter avec le président de l'assemblée pour donner des suites à à cette affaire.

La parlementaire du parti centriste CDH Catherine Fonck et la chef du groupe socialiste Laurette Onkelinx ont toutes deux dénoncé, sur Twitter, des propos «racistes».

Gwendolyn Rutten, la présidente du parti auquel appartient Luk Van Biesen, l’Open Vld, a indiqué quant aux propos de son député : «Ceci ne peut jamais se produire, et nulle part.» Il sera convoqué par la direction de la formation libérale.