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Entre rires et larmes : la Russie interdit l'accès aux sites pornographiques Pornhub et Youporn

Les autorités russes ont confirmé le 15 septembre leur décision de bloquer les sites pornographiques populaires Pornhub et Youporn, suggérant aux internautes d'aller plutôt trouver un conjoint «dans la vraie vie».

L'agence gouvernementale de surveillance des télécommunication Roskomnadzor a bloqué les deux sites pornographiques sur tout le territoire russe le 13 septembre, sur décision des tribunaux de Vladivostok (Extrême-Orient russe) et de la région de Voronej (sud). 

Le porte-parole de Roskomnadzor, Vadim Ampelonski, a déclaré le 15 septembre à l'agence Ria Novosti qu'une levée de l'interdiction serait envisageable, mais uniquement «après un changement complet du catalogue des sites».

Pornhub reste ironique

Le site pornographique Pornhub a répondu à l'interdiction du gouvernement russe avec humour sur Twitter en demandant à Roskomnadzor si elle autoriserait à nouveau le site en échange d'un abonnement Premium.

«Désolé, nous ne sommes pas sur le marché et la démographie n'est pas un produit de consommation», a répondu l'agence sur son propre compte Twitter, supposant que regarder des vidéos pornographiques dissuadait les Russes de faire des enfants.

Roskomnadzor a également conseillé aux internautes mécontents de la fermeture de Pornhub et de Youporn de «rencontrer quelqu'un dans la vraie vie» plutôt que de consulter des sites pornographiques.

Sur la toile les internautes russes ont également réagi cette fermeture, parfois avec humour et dérision. «Je ne vois plus l'intérêt d'utiliser internet» écrit un twittos.

Un autre ironise en proposant sa copine en mariage. «J'ai toujours pensé que la fermeture de Youporn serait la goutte d'eau. Epouse-moi !», écrit-t-il.

 

«Heureusement que j'habite en Biélorussie», a tweeté une autre internaute.

En septembre 2015, le tribunal de la ville de Krasnodar (Nord-Caucase) avait déjà interdit le site Pornhub, ainsi que 10 autres sites de vidéos à caractère pornographique, indiquant que ces derniers enfreignaient les lois sur la protection des enfants contre les «informations nuisibles».

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