International

Les Etats-Unis fourniront à Israël une aide militaire de 38 milliards de dollars sur 10 ans

La coopération entre les Etats-Unis et Israël prospère. Lors des dix années à venir, Washington fournira une aide militaire importante à l’Etat hébreu pour qu’il conserve un «avantage militaire qualitatif» sur ses voisins.

Le président américain sortant, Barack Obama, ne cesse de conclure des accords ambitieux durant les derniers mois de sa présidence. Après avoir conclu des accords militaires avec Ryad, il a signé un accord sans précèdent avec Israël : pour la décennie 2018-2028, les Etats-Unis s’engagent à apporter à Israël une aide militaire de 38 milliards de dollars. L’aide annuelle octroyée par Washington à Tel Aviv passe ainsi de 3 à 3,8 milliards de dollars par an.

Selon le département d’Etat américain, il s’agit du «plus grand engagement d’aide militaire bilatérale dans l’histoire des Etats-Unis» qui doit permettre à Israël de conserver un «avantage militaire qualitatif» sur ses voisins, comme l'exigent les résolutions du Congrès américain.

Les termes de cet accord ont été négociés pendant de longs mois. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou réclamait une augmentation de l'aide de cinq milliards de dollars par an mais le Congrès ne l’a pas suivi. De plus, Israël a signé un document en vertu duquel «l’Etat hébreu ne demandera pas de fonds supplémentaires au Congrès».

Le choix du moment pour la conclusion de cet accord a été choisi à dessein avant le départ du président Obama car le président qui sera élu en novembre prochain, qu’il soit démocrate ou républicain, ne pourra pas le modifier.

Cette générosité contraste fortement avec le discours d’Américains qui ne cessent de déplorer les baisses de budget sur le plan fédéral. Par rapport à l’année 2015, le déficit budgétaire s’est déjà alourdi de 24,4% et ce n’est pas terminé : de récentes projections du Bureau du Budget du Congrès anticipent un déficit budgétaire de 534 milliards de dollars d’ici la fin de l’année.

Lire aussi : Sous prétexte de «menace russe», Obama veut augmenter le déjà titanesque budget de la Défense