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Agence mondiale antidopage hackée : 25 autres athlètes soupçonnés de dopage

25 athlètes supplémentaires (américains, allemands, britanniques, tchèques, danois, polonais, roumains et russes) se retrouvent au cœur du scandale du dopage après la publication de nouveaux documents de l’AMA par le groupe «Fancy Bears».

Après des premières révélations le 13 septembre, les hackers du groupe «Fancy Bears» poursuivent leur dénonciations. Le jeudi 15 septembre, la liste des athlètes soupçonnés de dopage s'est élargie avec de nouveaux documents de l’Agence mondiale antidopage (AMA). Figurent désormais dans la liste dix Américains, cinq Allemands, cinq Britanniques, un Tchèque, un Danois, un Roumain et un Russe.

«La liste des athlètes dopés comprend non seulement ceux ayant participé aux Jeux olympiques mais aussi ceux qui représentent leur pays à l'international», ont écrit les hackers en promettant de faire encore plus de révélations sensationnelles.

Parmi les athlètes américains soupçonnés du dopage se trouvent Bethanie Lynn Mattek-Sands, joueuse de tennis ayant remporté des tournois en double du Grand Chelem, Dagmara Wozniak, escrimeuse qui a représenté les Etats-Unis lors des JO de Rio, Brittney Griner, joueuse de basketball, DeAnna Marie Price, lanceuse de marteau, ainsi que la nageuse Kathleen Baker, qui a remporté une médaille d’or à Rio.

Mikhaïl Aloyan, boxeur poids léger russe, qui a gagné deux fois le championnat du monde de sa discipline est aussi incriminé par cette liste.

L’AMA a pour sa part confirmé la fuite des données, déclarant que les hackers avaient réussi leur coup en passant par le compte du Comité international olympique (CIO) créé pour les JO de Rio dans le système d’administration et de gestion antidopage (ADAMS).

«Le groupe a obtenu illégalement accès à des données médicales confidentielles, telles que l’usage des médicaments à des fins thérapeutiques», a précisé l’AMA.

Le 13 septembre, après la publication de la première partie des documents, l'AMA avait accusé la Russie d'être derrière ce piratage. Le Kremlin, de son côté, avait réfuté toute implication des autorités russes.

«Nous pouvons affirmer de manière certaine qu'il n'y a eu aucune implication de responsables à Moscou, du gouvernement [russe] ou des services spéciaux dans de telles actions. Ceci est totalement exclu», a souligné le secrétaire de presse du président russe, Dmitri Peskov. «Ce genre d'accusations infondées [...] n'honorent aucune organisation si elles ne s'appuient pas sur quelque chose de substantiel», a poursuivi le haut responsable russe.

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