«Etudier le judaïsme et exceller dans ce sujet est plus important à mes yeux que les mathématiques et les sciences», a affirmé Naftali Bennett, «et il est difficile pour moi de dire cela», a-t-il ajouté, cité par le Times of Israël.
Ces propos ont été tenus au moment où le gouvernement israélien a abandonné sa demande aux écoles ultra-orthodoxes d'enseigner des matières essentielles telles que les mathématiques ou encore la science, en échange d'une augmentation des financements étatiques.
Naftali Bennett avait pourtant, à l'époque des discussions sur cette proposition de loi, il y a un mois, soutenu ce projet.
«Même si [Israël] est une superpuissance technologique, un exportateur de savoir et d'innovation, nous devons [aussi] être une superpuissance spirituelle et exportateurs de savoirs spirituels pour le monde», a-t-il affirmé.
Le ministre a exposé sa vision de l'avenir pour Israël : «Ceci est le prochain chapitre de notre vision sioniste. De cette manière nous redeviendrons une lumière pour les nations.»
«Nous sommes juifs», a-t-il affirmé, ajoutant : «Mais il n'est pas suffisant d'être le pays de la start-up. Nous devons aussi être le pays de la Bible.»
Les propos du ministre israélien de l'Education ont été largement salués par les rabbins et les leaders communautaires influents du pays.
Néanmoins, quelques hommes politiques, tels qu'Eleazar Stern de l'Union sioniste, ont affirmé qu'il ne fallait pas hiérarchiser les savoirs. «Il n'y a pas d'ordre préférentiel. Les études juives sans les mathématiques ne permettraient pas de renforcer l'Etat juif. Et les mathématiques sans le judaïsme enverraient nos scientifiques dans la Silicon Valley ou à Berlin», a-t-il déclaré.