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Jean-Marc Ayrault : un accord sur l'Est de l'Ukraine pourrait être signé la semaine prochaine

Le chef de la diplomatie française a déclaré qu'un accord de retrait des forces militaires dans l'Est du pays pourrait bientôt être signé et a enjoint Kiev à accorder un statut particulier à la région du Donbass et à y organiser des élections.

S'exprimant lors d'une visite diplomatique à Kiev, mercredi 14 septembre, le ministre français des Affaires étrangères a évoqué l'éventualité d'un accord de démilitarisation de trois zones dans l'Est de l'Ukraine, entre les autorités et les rebelles du Donbass. Son homologue allemand, Frank-Walter Steinmeier, a quant à lui évoqué la possibilité de signature d’un accord d’ici le 20 septembre.

«Un cessez-le feu en Ukraine, ainsi que l'octroi par Kiev d'un statut particulier à la région du Donbass et la tenue d'élections locales [dans le Donbass] sont des préconditions au prochain sommet» qui réunira l'Allemagne, la Russie, l'Ukraine et la France sur le règlement du conflit, a souligné Jean-Marc Ayrault.

«Il n'y a pas d'alternative à Minsk. Il n'y a pas de plan B»

En outre, le chef de la diplomatie française a insisté, à l'adresse du président ukrainien Petro Porochenko, sur la nécessité de respecter les accords de Minsk, qui prévoient la mise en place d'un processus de paix dans l’Est de l’Ukraine qui porte toujours les stigmates de la guerre civile.

«Il n'y a pas d'alternative à Minsk. Il n'y a pas de plan B», a insisté le chef de la diplomatie française.

Signés en février 2015 sous médiation franco-allemande, les accords de Minsk-2 visent à résoudre le conflit opposant les rebelles à l'armée ukrainienne dans l'Est du pays depuis 2014. Mais Kiev peine à respecter le point 11 de l'accord, selon lequel l'Ukraine doit mettre en œuvre une nouvelle Constitution, qui inclurait une décentralisation du pays, tenant compte de l'importance de régions comme celles de Donetsk et de Lougansk.

Jean-Marc Ayrault a également critiqué le fait que lors des prochaines élections législatives russes des bureaux de vote seront installés en Crimée, région rattachée à la Russie à la suite d'un référendum en 2014, mais toujours revendiquée par Kiev.

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