«Point de rupture» : les hôpitaux grecs n’ont plus d’anesthésiants, de ciseaux et de draps

«Point de rupture» : les hôpitaux grecs n’ont plus d’anesthésiants, de ciseaux et de draps Source: Reuters
Une infirmière grecque fait une prise de sang sur un jeune homme
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Les hôpitaux à travers la Grèce manquent des équipements les plus basiques, y compris d’anesthésiants, de ciseaux et de draps, alors que des années de débâcle économique ont laissé le système de santé national dans un piteux état.

Le nombre de Grecs sans assurance médicale a atteint 2,5 millions, à comparer avec 500 000 avant la crise qui a éclaté en 2008, a rapporté the Times.

Les dépenses publiques de santé ont chuté de 25% depuis 2009, occasionnant un manque d’équipement médical et de liquidités pour payer les salaires des infirmières. 

Le pays dépense environ 11 milliards d’euros chaque année  pour son système public de santé, ce qui fait du budget grec de la santé l’un des plus faibles de l’Union européenne (UE).

Comme rapportent les médias locaux, certains patients grecs ont dû subir des procédures médicales douloureuses sans anesthésiants.

La population, progressivement, tourne le dos aux hôpitaux qui n’ont même pas l’équipement pour mesurer la tension artérielle, a indiqué le journal.

Dans un autre cas, un patient a été prié d’apporter ses propres draps à l’infirmerie. 

Un chirurgien stagiaire à l’hôpital public KAT d’Athènes a décrit la situation dans l’hôpital comme «un point de rupture».

«Il n’y a pas d’argent pour entretenir l’équipement médical, pas d’argent pour approvisionner en essence les ambulances, pas d’argent pour embaucher des infirmières et pas d’argent pour acheter des équipements opératoires modernes», a-t-il dit à the Times.

En avril, le nouveau gouvernement de Syriza a promis de lutter contre «les conditions barbares» dans les hôpitaux publics et contre la corruption dans le secteur de la santé.

Malgré le manque de moyens, les autorités grecques ont aboli la redevance de cinq euros à l’entrée des hôpitaux publics et ont promis de créer 4500 postes supplémentaires dans le secteur.

«Nous voulons transformer le secteur de la santé d’une victime des plans de sauvetage, d’une victime de l’austérité en droit fondamental de chaque résident du pays et nous nous engageons à le faire à tout prix», avait promis le Premier ministre grec Alexis Tsipras.

«Nous ne tolèrerons pas l’exploitation de la douleur humaine», avait souligné Tsipras.

Cependant, l’accomplissement des plans du Premier ministre est en doute alors que Yanis Varoufakis, ministre des Finances, a récemment prévenu que la Grèce n’aurait plus de liquidités dans quelques semaines.

En savoir plus: la Grèce n’a pas l’argent pour rembourser sa dette au FMI

Tandis qu’Athènes doit payer 300 million d’euros au Fonds monétaire international vers le 5 juin, le défaut de paiements sera imminent si les créanciers de la zone euro refusent d’accorder un prêt d’urgence de 7,2 milliards d’euros supplémentaires.

Dimanche, le ministre grec de l’Intérieur a signalé dans une intervention télévisée que la Grèce ne pourra pas rembourser une nouvelle tranche de dette au FMI parce que les caisses du pays sont vides. 

Les négociations entre les parties se poursuivent alors que Varoufakis accuse les prêteurs d’insister sur une austérité plus stricte qui mène à l’impasse.

«Notre gouvernement ne peut pas accepter et n’acceptera pas un remède qui a déjà prouvé être pire que la maladie», a écrit le ministre des Finances dans un éditorial pour Project Syndicate.

Les négociations entre Athènes et ses prêteurs internationaux se sont heurtées à une impasse après que les autorités grecques ont refusé de mettre en œuvre les réformes exigées en ce qui concerne le marché du travail et les retraites et revoir à la baisse les objectifs budgétaires établis dans le cadre du plan d’aide financière.

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