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AMA: le Kremlin nie être lié au piratage révélant l’usage de produits dopants par les sœurs Williams

Après le scandale des révélations faites par le groupe Fancy Bears concernant le dopage d’athlètes américains, l’Agence mondiale antidopage (AMA) accuse la Russie d’avoir organisé ce piratage. A Moscou, on dément toute implication.

«Toute implication de Moscou ou des services russes dans le piratage de la base de données de l'Agence mondiale antidopage est exclue», a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov en faisant référence aux récents propos de Vladimir Poutine qui appelaient à «éviter les conclusions superficielles», les pirates informatiques pouvant agir depuis n’importe quel pays.

«Je ne sais pas si ceux qui ont tenu de tels propos ont des arguments solides», a poursuivi Peskov au sujet des accusations de l’AMA. 

Le 13 septembre, Fancy Bears, un groupe de pirates informatiques a mis en ligne une base de données de l'AMA qui montrerait que «des dizaines d'athlètes américains auraient été testés positifs», et que les médaillés des JO de Rio auraient eu «carte blanche pour se doper». Parmi les principaux athlètes mentionnés dans ces révélations se trouvent les joueuses de tennis Serena et Venus Williams ainsi que la gymnaste Simone Biles, médaillée d'or olympique. Selon ces informations, ces deux dernières ont été contrôlées positives en août dernier, mais n'ont pas été disqualifiées des JO de Rio.

Immédiatement après ces révélations, l'AMA a confirmé dans un communiqué en ligne avoir été victime d'un piratage et a accusé des cybers pirates russes d’être derrière cette opération, sans pour autant apporter de preuves.

«Il n’y a rien de honteux»

Les athlètes américains ne se sont pas cachés. En effet, Simone Biles s’est déjà justifiée en déclarant qu’elle utilisait des médecines à cause de troubles liés à un déficit de l'attention et à une hyperactivité.

«Je n’ai pas honte d’avoir un déficit de l'attention et d’être hyperactive, je prends des médicaments. Je n’ai pas peur que les gens le sachent. Je crois au sport «pur» et j’ai toujours respecté les règles. Je continuerai à jouer franc jeu, c’est important pour le sport et pour moi», a-t-elle écrit sur son compte Twitter.  

En ce qui concerne les sœurs Williams, l’une d’entre elle, Venus, a déclaré «être déçue que ses données médicales aient été piratées et publiées sans sa permission».