International

Genève : le nombre de policiers blessés a triplé en trois ans

85 agents genevois ont été blessés en service en 2015, conte une trentaine en 2012. Une évolution au sujet de laquelle l'état-major ne donne aucune explication, mais qui inquiète vivement le principal syndicat de police du canton.

La dégradation de la situation sécuritaire à Genève est sans appel : en l'espace de trois ans, rapporte la version suisse du journal 20 minutes, le nombre de policiers blessés durant leurs heures de service a presque été multiplié par trois. Parmi les 85 agents genevois ayant souffert de blessures en 2015, précisent les forces de l'ordre, 15 «ont subi des lésions importantes». «Il s'agit majoritairement de fractures aux mains, aux doigts, en allant au contact de la personne à interpeller», indique également la police genevoise.

Cette évolution ne semble guère inquiéter l'état-major de la police de Genève. Il estime qu'au vu des chiffres, il s'agit de «de petits volumes, rapportés au nombre d'arrestations ou de contrôles, par exemple». La direction des forces de l'ordre, en outre, admet ne pas être en mesure d'expliquer cette hausse du nombre de blessés.

Le syndicat de police génevois UPCP (Union du personnel du corps de police) se désole de cette réaction officielle, déclarant, par la voix de son président Marc Baudat, que «ces chiffres méritent un peu plus de considération».

Un mépris généralisé envers les forces de l'ordre ?

La semaine dernière, c'est une autre ville suisse, Bâle, qui a défrayé la chronique dans une affaire d'agression de policiers. Dans la nuit du 3 au 4 septembre, cinq représentants des forces de l'ordre ont été assaillis par une horde de 200 jeunes. A cette occasion, le secrétaire général de la Fédération suisse des fonctionnaires de police (FSFP) avait dénoncé un manque de respect croissant à l'égard des agents de police dans la Confédération helvétique.

Lire aussi : Un village suisse ne souhaitant pas accueillir de migrants préfère payer 260 000 euros d'amende