Dans une nouvelle sortie, le président des Philippines a appelé au départ des forces spéciales américaines stationnées dans le sud des Philippines. Selon Duterte, ces forces le gênent en effet dans son combat contre Daesh, et ce parce qu'elles seraient des cibles privilégiées de l'organisation terroriste islamiste Al-Harakat al-Islamiyya plus connue sous le nom d'Abou Sayyaf.
Cette dernière, qui sévit dans les îles du sud de l'archipel des Philippines, vise en effet de préférence les Occidentaux, kidnappés afin d'en tirer des rançons, qui constituent une des sources substantielles de ses revenus.
«Je ne veux pas me mettre en froid avec les Américains, mais il faut qu'ils partent», a estimé le Rodrigo Duterte, une semaine à peine après avoir qualifié le président américain de «fils de pute». Le chef d'Etat philippin répondait alors aux critiques faites quant aux méthodes mises en œuvre contre le trafic de drogue aux Philippines.
Duterte, qui multiplie les déclarations fracassantes, avait en effet appelé tous les Philippins à tuer eux-mêmes non seulement les dealers mais aussi les toxicomanes afin de venir à bout du problème endémique de la drogue dans le pays. Et les exécutions extrajudiciaires auraient ainsi déjà fait quelque 2 000 morts aux Philippines.