Le 11 septembre, le Front National pour la famille, qui fédère plusieurs groupes religieux conservateurs, avait appelé à des marches dans chacun des 31 Etats du Mexique, avant une grande marche nationale prévue le 24 septembre prochain à Mexico.
«Que vive la famille à l'image de la Vierge Marie, de l'enfant Jésus et de Joseph», clamait l'une des pancartes brandies par les manifestants dans l'Etat de Puebla, au centre du pays, où les 3 000 participants étaient pour la plupart vêtus de blanc.
En mai dernier, le président Enrique Pena Nieto avait annoncé qu'il comptait réformer la Constitution pour étendre à tout le pays le droit aux personnes de même sexe de ce marier, possibilité que ne permettent jusqu'ici que certains Etats du Mexique.
«Je pense qu'il s'agit là d'une mobilisation sans précédent, le véritable réveil de la société pour la défense de la famille», a déclaré José Alcantara, l'un des responsable du Front National pour la famille, ajoutant que son mouvement avait aussi réuni plus de 100 000 signatures en faveur d'une pétition protestant contre le projet gouvernemental.
Dans de nombreuses régions, la mobilisation a dépassé les prévisions des autorités. Dans la ville de Puebla, un porte-parole de la protection civile a annoncé que les officiers de police avaient anticipé une marche d'environ 5 000 personnes, alors que le cortège en a finalement rassemblé près de 12 000.
La ville de Mexico a été, dès 2007, la première en Amérique latine à autoriser les unions civiles entre personnes du même sexe, avant de légaliser le mariage homosexuel en 2009. Mais seule une poignée d'Etats mexicains a légalisé le mariage gay.
La Cour suprême mexicaine, la plus haute instance judiciaire de ce pays très catholique, a émis en juin 2015 un jugement déclarant inconstitutionnelle toute décision d'interdire le mariage homosexuel dans l'un des Etats du pays.