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La Russie et les Etats-Unis s’accordent sur un nouveau cessez-le-feu en Syrie

Après des négociations marathon, Sergueï Lavrov et le John Kerry ont convenu d’un nouveau plan de cessez-le-feu en Syrie qui implique la lutte contre les djihadistes et une interdiction de frappes gouvernementales dans certaines régions.

15 heures de négociations entre le ministre russe des Affaires étrangères et le secrétaire d’Etat américain ont eu lieu à Genève. Elles  ont abouti à un nouvel accord de cessez-le-feu en Syrie. «Malgré tous les problèmes, la méfiance et des tentatives de perturber le travail, nous nous sommes mis d'accord et avons réussi à élaborer un paquet de documents, il y en a cinq», a déclaré Sergueï Lavrov devant les journalistes lors d’une conférence de presse conjointe qui a eu lieu au terme de la rencontre. En raison du caractère sensible des informations contenues dans cet accord, les documents n’ont pas été rendus publics.

Voici néanmoins les clauses les plus importantes du cessez-le-feu :

L’opposition syrienne et les terroristes

Pour garder leur légitimité, des groupes d’opposition syrienne doivent se séparer du Front Al-Nosra et de l’Etat islamique, a souligné John Kerry. La Russie et les Etats-Unis y contribueront.

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Le secrétaire d’Etat américain a annoncé la création d'un Centre conjoint russo-américain qui aura pour but de «délimiter des territoires contrôlés par le Front Al-Nosra et les groupes de l’opposition dans la région où se déroulent des hostilités actives».

La lutte contre les terroristes

Après la délimitation des terroristes et des rebelles, la Russie et les Etats-Unis procéderont à la lutte contre les terroristes. «Des experts russes et américains travaillerons pour élaborer un plan de frappes contre Daesh et le Front Al-Nosra», a révélé John Kerry.

En évoquant le Front Al-Nosra et ses efforts de se mélanger aux rebelles modérés, John Kerry a indiqué que la lutte contre le Front Al-Nosra n’était pas une concession fait à qui que ce soit mais qu'elle s'inscrivait dans les intérêts des Etats-Unis. Cette déclaration a été bien accueillie par Sergueï Lavrov : «Je suis très content que John ait prononcé une chose très importante… parce que nombreux étaient ceux qui estimaient que dans les faits les Etats-Unis n’aspiraient pas à lutter contre le Front Al-Nosra et le gardaient pour un plan B afin de renverser le régime. Alors, je me félicité de cette déclaration de John».

Lors des négociations, les deux ministres se sont en outre mis d'accord sur les zones où les forces aériennes russes et américaines effectueront des frappes. «Les forces armées syriennes vont opérer dans d’autres régions», a indiqué le chef de la diplomatie russe.

Les premiers pas vers la mise en œuvre de l’accord

La première étape sera un cessez-le-feu de 48 heures qui entrera en vigueur le 12 septembre. «D’abord 48 heures avec une prolongation de 48 heures supplémentaires afin de respecter ce cessez-le-feu constamment», a déclaré le ministre russe. Ce dernier a promis que la Russie et les Etats-Unis feraient tout pour que les parties au conlit sur lesquelles Moscou et Washington ont de l'influence se conforme à cette décision.

Pour autant, tout ne dépend pas de Moscou et Washington, a fait remarquer Sergueï Lavrov. «La Russie et les Etats-Unis s’engagent à faire tout ce qui en leur pouvoir pour que les parties concernées respectent l’accord. Le gouvernement syrien est prêt à le respecter. Alors, on fera tout ce qui dépend de nous, mais il est clair que tout ne dépend de nous», déclaré le ministre russe, ajoutant que trop de joueurs étaient impliqués dans ce «puzzle».