Selon John Brennan, les revers militaires qu'a subis Daesh et les autres groupes terroristes n'enlève rien aux risques géopolitiques de la région. Si Daesh venait à disparaitre comme «quasi-Etat», la présence de mercenaires et de djihadistes étrangers sur les sols syriens et irakiens «continuerait de représenter une menace pour les Etats-Unis comme pour les Etats occidentaux, et ce pour des années», s'est inquiété directeur de l'agence de renseignement américaine.
Un peu plus tôt, John Brennan faisait part de ses doutes quant au retour à une certaine normalisation de la situation en Syrie : «Je ne pense pas que nous pourrons réunifier la Syrie», déclarait-il dans une interview dans une publication spécialisée de West Point. «Il y a eu tellement de destruction que je doute que, de mon vivant, un gouvernement central puisse être rétabli»
Et en juin dernier, Brennan estimait que l'organisation terroriste conservait «ses capacités d'attentats terroristes» dans le monde. «Au fur et à mesure que la pression augmente [sur les groupes terroristes et sur Daesh] nous pensons que l'Etat islamique intensifiera sa campagne mondiale», s'inquiétait-il, un mois avant l'attaque de Nice.