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«Madame la chancelière, on ne fait pas ça» : Merkel prise en flagrant délit de bavardage (VIDEO)

En pleine réunion du Bundestag, le président du parlement allemand a été obligé de reprendre Angela Merkel tel un professeur dans une salle de classe, la chancelière étant quelque peu dissipée, plus occupée à bavarder qu'à suivre la séance.

Alors que les débats semblaient aller bon train, les membres du Bundestag évoquant des sujets cruciaux tels que le chômage ou encore l'intégration des réfugiés, le président du parlement Norbert Lammert a dû interrompre quelques secondes le discours de la député du parti d'opposition Die Linke, Gesine Lötzsch, pour réprimander Angela Merkel.

En effet, la chancelière n'était absolument pas en train d'écouter le discours de sa collègue. Tandis que Gesine Lötzsch parlait à la tribune, Angela Merkel s'est levée, a traversé l'hémicycle pour venir dire quelques mots à Volker Kauder, président du parti de la CDU au Bundestag, tournant carrément le dos à la tribune, le sourire au lèvres.

Immédiatement, un brouhaha d'indignation s'est élevé dans le parlement, l'intervenante saluant le soutien de ses collègues, faisant remarquer qu'il faudrait «un peu plus de discipline [dans l'hémicycle]».

«Monsieur le député Kauder, madame la chancelière, s'il vous plaît ! Cela ne peut pas se passer comme ça», a alors lancé le président du Bundestag d'un air exténué faisant presque penser à un professeur réprimandant les élèves d'une classe dissipée.

A la remarque de Norbert Lammert, Angela Merkel a effectué une révérence en s'excusant, avant de retourner s'asseoir aux côtés de son interlocuteur afin de poursuivre leur discussion, sans davantage faire attention à la séance du parlement.

Depuis plusieurs mois, la cote de popularité d'Angela Merkel s'essouffle, la chancelière allemande étant sujet à des critiques de plus en plus véhémentes et provenant autant de l'opposition que de sa propre sphère politique, en passant par l'opinion publique : 50% des personnes interrogées en août dernier se sont dites opposées à ce qu'elle effectue un quatrième mandat après les élections législatives prévues en septembre 2017.

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