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Burundi : la présidence et l’opposition ne se parlent plus

Le président de l'Union pour la paix et la démocratie (UPD) Zedi Feruzi a été abattu samedi 23 mai par balles devant son domicile de la capitale Bujumbura. La présidence dément être impliquée.

Il y a onze jours, les représentants de l’opposition ont tenté de commettre un coup d’Etat. Cette semaine l’opposition au président a entamé un dialogue avec les partisans du président Pierre Nkurunziza. Mais ce dialogue a été brusquement interrompu à cause de la mort inattendue du leader de l’UPD, Zedi Feruzi, qui s’opposait à ce que le président burundais sortant se présente pour un 3ème mandat consécutif.

Samedi soir, il a été retrouvé mort devant son domicile à Bujumbura. Selon les témoignages, les tueurs portaient «des tenues policières de la garde présidentielle». Mais la présidence dénonce ces accusations en se déclarant «choquée» et promettent de faire la lumière sur cette affaire «afin que les coupables soient traduits devant la justice».

Mais pour l’instant, les forces de l’opposition ne sont pas disposées à reprendre le dialogue. «On ne dialoguera pas dans le sang et sous menaces de mort !», ont-elles fait savoir.

Les partisans du mouvement anti-Nkurunziza trouvent cet acte «ignoble» parce qu’il y a quelques jours ils ont entendu des rumeurs expliquant que le gouvernement avait élaboré un «plan d’élimination physique» des certains chefs des mouvements oppositionnels pour «faire peur aux manifestants».

«Aujourd'hui, c'est Feruzi qui a été tué, mais demain ça peut être n'importe qui», s’est exclamé le Pasteur Pawenayo, un responsable de l'UPD.

Dimanche 24 mai, les représentants de l’UPD ont appelé leurs compatriotes à reprendre les manifestations lundi avec encore «plus de vigueur».