«Les populistes font usage de semi-vérités et de simplifications – deux des armes des propagandistes. Dans leur mode de communication, [...] Daesh et ces populistes utilisent des tactiques similaires». Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme, Zeid Ra'ad Zeid Al-Hussein, n'a pas mâché ses mots, lors de son intervention durant une conférence organisée par la Peace, Justice and Security Foundation à La Haye, aux Pays-Bas, le 5 septembre.
Dans le viseur du prince jordanien, on trouve le leader du parti anti-islam néerlandais PVV (Parti pour la Liberté), Geert Wilders, qu'il accuse notamment de mentir, de manipuler les électeurs ou encore de jouer avec les peurs de la population... Un «populiste» que le haut-fonctionnaire rapproche du candidat républicain à la présidentielle américaine Donald Trump, de Marine Le Pen, de l'ex-leader du parti britannique Ukip, Nigel Farage, ou encore du Premier ministre hongrois, Viktor Orban.
«Tous recherchent une certaine homogénéité ethnique et religieuse»
«Tous cherchent, à des degrés divers, à retrouver un passé pur et merveilleux, où les champs ensoleillés sont exploités par des peuples homogènes, en matière ethnique ou religieuse», a détaillé Zeid Ra'ad Zeid Al-Hussein, qualifiant les personnalités politiques qu'il a épinglées de «populistes, démagogues et fantaisistes».
Pour autant, le Jordanien a tenu à préciser qu'il n'assimilait pas les actions de ces «nationalistes» à celles de Daesh qui, elles, lui apparaissent comme «monstrueuses, dégoûtantes». Par sûr, pour autant, que Marine Le Pen ou «le Donald» apprécient le parallèle établi avec les terroristes djihadistes. Le néerlandais Geert Wilders a d'ailleurs fait savoir à l'agence AFP qu'il considérait Zeid Ra'ad Zeid Al-Hussein comme «un fou total». «Une nouvelle bonne raison de se débarrasser de l'ONU», a-t-il même ajouté.
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