Economie

La Banque d’Angleterre étudie en secret les conséquences d’un Brexit

Une équipe de la Banque d’Angleterre examine dans le plus grand secret les potentielles répercussions d’une sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne (Brexit), a révélé le journal britannique The Guardian.

La sortie du Royaume-Unis de l’UE aurait des répercussions qui intéressent au premier chef la Banque d’Angleterre, l’institut d’émission de la monnaie du royaume. C’est pour cette raison qu’elle a chargé dans le plus grand secret un groupe d’experts d’évaluer les répercussions possibles d’un Brexit sur l’économie britannique.

Et si le Guardian est en mesures de révéler l’existence de cette étude qui aurait dû rester secrète, c’est parce que le responsable du service de presse de la Banque a accidentellement envoyé des informations la concernant à un journaliste du journal britannique.

Ce courriel indique qu’une équipe de la Banque va travailler quelques mois sur un projet concernant l’économie européenne. On y lit en outre que de nombreuses choses se passent en Europe qui préoccupent la Banque, en faisant allusion à la Grèce.

La réaction de la Banque d’Angleterre ne s’est pas faite attendre. Elle a publié un communiqué affirmant qu’«il ne devrait pas être considéré comme surprenant que la Banque entreprenne un tel travail à propos d’une politique affichée par le gouvernement. Il y a une série de questions économiques et financières qui apparaissent dans le contexte de la renégociation et du référendum national. C'est l’une des responsabilités de la Banque d'évaluer les questions qui relèvent de ses objectifs». La Banque d'Angleterre a également assuré qu’elle dévoilerait davantage de détails le moment venu.

Ces révélations se produisent au moment où le Premier ministre britannique a confirmé, lors du sommet de Riga le 22 mai, sa détermination à négocier une réforme de l’UE pour que les électeurs britanniques puissent faire un véritable choix lorsqu’en 2017, il leur proposera, par référendum, de rester ou non dans l’Union.de négocier sur les réformes qui permettraient le Royaume-Uni de sortir de l’UE.

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