Recep Tayyip Erdogan a été le premier chef d’Etat à rencontrer le président russe, le 3 septembre, peu après son arrivée dans la ville chinoise de Hangzhou à l'occasion du sommet du G20 qui s'y déroulera les 4 et 5 septembre.
«Nous sommes heureux que la vie en Turquie revienne à la normale», a déclaré Vladimir Poutine à son homologue turc en se référant à la tentative de coup d’Etat du 15 juillet. En soulignant que le pays «traverse une période difficile, lutte contre le terrorisme et fait face à de graves crimes terroristes», le président russe a exprimé l’espoir qu’Ankara gère ces défis. Il a également appelé les deux pays à renforcer leurs liens. «Nous pourrons aller de l'avant sur le chemin de notre coopération», a-t-il conclu.
Les relations entre Moscou et Ankara s'étaient considérablement refroidies depuis le mois de novembre 2015, lorsque les forces aériennes turques avaient abattu un avion de combat russe SU-24 qui bombardait les terroristes de l'Etat islamique en Syrie, provoquant la mort d'un de ses deux pilotes. Vladimir Poutine avait à l'époque qualifié cet incident de «coup dans le dos» et la Russie avait immédiatement décrété des sanctions économiques contre la Turquie. Les relations se sont nettement réchauffées depuis que Recep Tayyip Erdogan a présenté ses excuses à Vladimir Poutine, en juin dernier.
Les deux présidents se sont ensuite rencontrés le 9 août à Saint-Pétersbourg. Cette visité était en outre le premier voyage à l’étranger de Recep Tayyip Erdogan après la tentative de coup d’Etat du 15 juillet.