Le ministre allemand de la Justice, Heiko Maas, a fait une annonce fracassante le 29 août. Le gouvernement s’apprête à astreindre ses citoyennes à avouer à leur conjoint qui est le père de leur enfant dans le cas où leur conjoint en contesterait la paternité. Le projet de loi devrait être adopté le 31 août. Il sera par la suite soumis au Parlement.
Précisément, le texte autorisera un homme contestant une paternité à contraindre sa partenaire à dévoiler le nom du ou des amants fréquentés au moment de la conception d'un enfant et d'établir ainsi qui est le père biologique.
«Nous voulons assurer davantage de droits et de moyens, de recours légaux aux "faux pères"», explique le ministre de la Justice. «La mère ne doit pouvoir garder le silence que s'il y a des raisons très sérieuses de ne pas donner l'identité du père biologique», a-t-il ajouté.
Mais ce n’est pas tout. Les époux trahis pourront exiger un remboursement des frais d'éducation de l'enfant auprès de son géniteur sur un période allant jusqu'à deux ans.
Quant à savoir ce qu'encourrait une femme refusant de révéler son secret, Heiko Maas ne s’est pas montré loquace. Il n’a pas non plus communiqué le nombre de familles qui pourraient être concernées.