«On ne peut rien exclure, mais nous continuons à mener ces évaluations. Avant même les attentats de cet été en France, en Belgique et en Allemagne, toutes les analyses parlaient déjà de menace élevée», a averti le ministre suisse de la Défense dans le journal Le Matin Dimanche, le 28 août.
«La situation est plus mouvante, non seulement en Suisse, mais dans le monde entier», précise le ministre issu du parti populiste l'Union démocratique du centre, l'UDC. Guy Parmelin rappelle que la Suisse et ces concitoyens pourraient être la cible d'une attaque, de même que les nombreuses missions diplomatiques et organismes internationaux présents à Genève et dans d'autres villes du pays : «Il est de notre devoir de veiller à la sécurité de ces représentations, mais aussi à celle de nos concitoyens qui se retrouveraient par hasard au mauvais endroit au mauvais moment.»
Selon les services de renseignements de la Confédération suisse, 77 personnes ont déjà quitté le pays depuis 2001 pour aller faire le djihad. Au mois de juillet 2016, 13 personnes étaient revenues en Suisse et plusieurs d'entre elles ont été arrêtés par les forces de l'ordre.