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Le courage au quotidien : RT à la rencontre de ces Syriens qui ont préféré ne pas quitter leur pays

Malgré des années de conflit acharné, certains citoyens d’Alep refusent de quitter leur ville et poursuivent leur vie quotidienne bon an mal an. Sous les incessantes frappes terroristes, les enfants vont à l’école et les adultes au travail.

La journaliste de RT Lizzie Phelan s’est rendue dans la seconde ville de Syrie, Alep, pour observer la vie quotidienne des courageux citoyens qui ont renoncé à quitter leur patrie alors même que leur vie y est tous les jours menacée.

Les raisons, pour lesquelles les gens n’abandonnent pas cette cité ravagée par la guerre sont multiples. Certains ont tout perdu et n’ont pas les moyens de partir. Mais il y a ceux qui ne la quitteront jamais alors même qu’ils en ont la possibilité, financière ou non. Ainsi, un de ces habitants a même montré à Lizzie Phelan sa «green card», qui lui permettrait de se rendre aux Etats-Unis. Mais il a renoncé à cette idée.

«Merci les Etats-Unis, mais je préfère rester à Alep», a-t-il précisé.

Un médecin, Ibrahim Hadidi, formé en Grande-Bretagne, ne veut pas non plus partir à l’étranger avec ses connaissances. Quand son propre hôpital est tombé sous le contrôle de l’opposition, il est venu à Alep pour prendre la direction d'un des deux hôpitaux publics toujours opérationnels. Son prédécesseur avait été assassiné par un sniper.

«Etre ici, c’est mon devoir. Ici, je me sens comme avec ma famille. La Syrie est ma maison. Et je ne l’abandonnerai jamais, quoi qu’il arrive», a déclaré le docteur en précisant que les terroristes ne voulaient pas que les gens restent dans la ville.

«A Alep, nous nous réveillons à cause du bruit des bombardements des terroristes. Les terroristes essayent de nous dissuader de sortir mais nous continuons à vivre et à aller au travail», a-t-il conclu.

Les femmes aussi montrent leur courage en ces temps difficiles pour la Syrie. Razan Mahfouz a fondé une école pour les enfants orphelins. Malgré les bombardements quotidiens, les enfants viennent tous les jours. Alors que l’équipe de RT filmait les installations scolaires, un missile est tombé dans les environs. Personne n’a sursauté. Les enfants continuaient de nager, de jouer. 

«Ces attaques sont fréquentes dans la ville. Depuis 2014, trois missiles ont frappé la cour de l’école, l’un d’eux a tué sept enfants et en a blessé 24. La raison pour laquelle cela arrive est que nous restons dans notre patrie, avec notre gouvernement. Les terroristes veulent que nous fermions l’école mais nous ne la fermerons pas. Nous continuerons à éduquer nos enfants», a-t-elle fait savoir.

Razan dispose de fonds, sans lesquels elle n’aurait jamais été capable de financer l'établissement. Lorsqu’il lui a été demandé pourquoi elle ne quittait pas la Syrie, elle a répondu : «D’où vient cet argent ? Je l’ai reçu de mon pays. Vous pensez que je peux prendre cet argent et quitter la Syrie ?»