Pour le média marocain Assabah, «des calculs politiques sont à l’origine d'une ouverture aux salafistes». Les partis marocains voueraient un grand intérêt aux salafistes et seraient appuyés dans ce projet par ... l'administration Obama.
Un haut diplomate américain de l'ambassade des Etats-Unis à Rabat aurait noué des contacts avec des chefs de partis en vue de les convaincre de présenter des salafistes aux prochaines législatives, rapporte le média marocain.
En juillet, Mahmoud Archane, le fondateur du Mouvement démocratique et social, et son fils, Abdessamad, s’étaient longuement entretenus avec ce même diplomate américain au sujet de la possibilité pour la petite formation de présenter des candidatures salafistes.
Ainsi, au Maroc, les salafistes pourraient faire leur entrée à la Chambre des représentants. Des figures de la mouvance islamiste s’apprêtent en effet à se présenter au scrutin du 7 octobre sous les couleurs de trois formations politiques : l’Istiqlal, le Mouvement démocratique et social et, dans une moindre mesure, Annahda wal Fadila (Renaissance et vertu), une scission du PJD (Parti de la Justice et du Développement).
Mais c’est le Parti de l'Istiqlal de Hamid Chabat qui suscite la plus vive polémique, car il est en discussions avec deux anciens détenus pour terrorisme graciés en 2011 et 2012, le cheikh Mohamed El Fizazi et Abdelouahab Rifki, alias Abou Hafs.
De son côté le Mouvement Démocratique et Social (MDS) a comme soutien le salafiste, Abdelkrim Chadli, lui aussi ex-détenu pour terrorisme.
Dans les années 1990, les Américains avaient déjà présenté un intérêt pour les candidats d'obédience salafiste, notamment Abdelilah Benkirane, l'actuel chef du gouvernement du Maroc. En se tournant vers les salafistes, les Etats-Unis pourraient ainsi anticiper une prévisible chute du PJD, en raison de l’usure du pouvoir, ajoute le média marocain.