«Nous n’allons pas rompre nos relations, malgré la réticence des autorités en place à Kiev à entretenir des liens diplomatiques complets au niveau des ambassadeurs. Nous créerons malgré cela des opportunités pour développer des contacts et les maintenir», a indiqué le président russe le 19 août, au cours d’une session du Conseil de sécurité national.
Le Service fédéral russe de sécurité (FSB) avait rapporté avoir déjoué plusieurs attaques terroristes en Crimée, les 7 et 8 août, précisant qu’elles avaient été planifiées par les services de renseignement du ministère ukrainien de la Défense.
Plusieurs individus infiltrés en Crimée ont été arrêtés alors qu'ils voulaient faire exploser une autoroute au passage d’une délégation de voitures diplomatiques. Des dispositifs explosifs et des munitions utilisées par les forces spéciales de l’armée ukrainienne ont été découverts sur les lieux, a rapporté le FSB, précisant que d’autres suspects tentant de rejoindre la Crimée en avaient été empêchés par la suite.
«Il est clair que les autorités en place à Kiev ne cherchent pas à résoudre le problème par des négociations mais se sont tournées vers le terrorisme», a déclaré le président russe, déplorant que le dialogue avec le gouvernement ukrainien soit impossible dans ces conditions.
En visite en Crimée le 19 août, Vladimir Poutine a également déclaré que la tentative d’attaque terroriste démontrait le manque de volonté de Kiev de respecter les accords de Minsk, qui prévoient la mise en place d'un processus de paix dans l’est de l’Ukraine, ravagée par la guerre civile.
«J’espère que ce ne sera pas le choix définitif [de Kiev] et que le bon sens prévaudra», a conclu le président Russe, devant le Conseil de sécurité.