Après une réunion avec ses homologues conservateurs des Länder d'Allemagne, le ministre de l’Intérieur a indiqué que la burqa n'était pas compatible avec un pays ouvert sur le monde comme l'Allemagne et qu'il fallait s'atteler à régler juridiquement cette question.
«Nous sommes d'accord pour rejeter la burqa, nous sommes d'accord que nous voulons légalement introduire le principe de montrer son visage là où c'est nécessaire pour notre société : au volant, lors de procédures administratives, aux services de l'état civil, dans les écoles et les universités, dans les services publics, devant les tribunaux», a-t-il expliqué à l'antenne de la chaîne télévisée ZDF, sans pour autant donner de calendrier précis.
Thomas de Maizière a bien souligné que son message ne portait pas uniquement sur la burqa, mais bien sur toutes les manières de se couvrir le visage dans l'espace public.
Quelques jours plus tôt, Peter Tauber, secrétaire général de l’union chrétienne-démocrate (CDU), le parti de la chancelière Angela Merkel, s’était déjà prononcé pour l’interdiction du port du voile intégral dans les lieux publics.