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Face à un rapport alarmant, les bombes américaines sont en sécurité en Turquie, assure Washington

Peu après la publication d’un rapport selon lequel les bombes nucléaires américaines de la base turque d'Incirlik seraient sous haut risque, la ministre des Forces aériennes affirme le contraire et assure qu’il n’est pas nécessaire de les déplacer.

«Nous avons des armes nucléaires et ces armes nucléaires sont en sécurité [en Turquie], et nous en sommes tout à fait certains», a déclaré le 17 août la secrétaire à la Force aérienne des États-Unis, Deborah Lee James. Cette déclaration contredit le rapport du think tank américain Stimson Center, publié il y a quelques jours et qui met en garde contre le stockage d'armes nucléaires à la base d'Incirlik, en Turquie, en raison de l’échec du coup d’Etat et de sa localisation à proximité de la Syrie. «Dans le cas d'un coup d'Etat [en Turquie], on ne peut pas dire avec certitude que nous aurions été capable de garder le contrôle [des armes nucléaires de la base d'Incirlik]», déplore le co-auteur du document, Laicie Heeley.

La secrétaire américaine à la Force aérienne répète depuis la semaine dernière que les tensions dans les relations entre Washington et Ankara après l’échec de coup d’état en Turquie n’affecteront pas le sort des bombes nucléaires américaines. «Incirlik est un site clé, la Turquie est un allié très important», a-t-elle martelé le 10 août.

Les Etats-Unis entendent-ils remplacer la Turquie par la Roumanie ?

Dans ce contexte, des informations selon lesquelles les Etats-Unis auraient commencé à déplacer leurs armes nucléaires de la Turquie vers la Roumanie ont été diffusées par le site d’information EurActiv.com. Selon ce média, Washington déplaçerait ses armes à la base aérienne de Deveselu, en Roumanie, pour ne plus confier le stockage de son armement à la Turquie.

Cependant, ces informations ont été catégoriquement démenties par le ministère roumain des Affaires étrangères.

L’origine de l’aggravation des relations turco-américaines

Les tensions entre Washington et Ankara sont apparues après l’échec d’un coup d’état à la mi-juillet, quand le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé un clerc turc basé aux Etats-Unis, Fethullah Gulen, d’avoir organisé et inspiré les conspirateurs. A Incirlik, une base très importante pour les militaires américains dans la lutte contre Daesh où environ 50 bombes à hydrogènes B61 sont stockées, les autorités turques avaient coupé l’électricité et bloqué les accès avant d’arrêter son commandant, le général Bekir Ercan Van.