La justice allemande s'apprête à juger une affaire particulièrement glauque. Les faits remontent au 29 mars dernier mais ne sont connus que depuis quelques jours : alerté par l'un de ses fils qui le prévient que son petit frère est aux toilettes avec un inconnu, un Irakien a découvert son enfant dans les cabines des toilettes publiques du camps de migrants de Boostedt, dans le Schleswig-Holstein au nord de l'Allemagne. Selon le journal allemand Holsteinischer courier cet individu est un Afghan de 22 ans, qui se justifie dans un premier temps en essayant de faire comprendre que le jeune garçon lui aurait demandé de l'aide pour aller aux toilettes.
Mais quelques minutes plus tard, le jeune garçon, de retour auprès de sa famille, explique que cet individu l'aurait obligé à pratiquer une fellation. La famille prévient les autorités, qui interpellent le jeune Afghan. Selon le procureur, des analyses ADN corroboreraient le témoignage du petit Irakien.
Le demandeur d'asile afghan nie ces accusation, s'en tenant à sa version des faits : il aurait juste aidé le jeune garçon à aller au toilettes. Dans le box des accusés, un autre Afghan de 29 ans est suspecté d'être son complice : alors que les deux enfants jouaient ensemble, il aurait menacé le grand frère de la victime avec un couteau pendant que l'autre demandeur d'asile se dirigeait vers les toilettes avec le petit garçon.
Près de 600 migrants vivent dans le centre de réfugiés de Boostedt, au nord d'Hambourg.
Ce n'est pas le premier fait divers de ce type : fin juillet, un érythréen de 40 ans bénéficiant du statut de réfugié avait été arrêté pour avoir violé une femme âgée dans un cimetière en Rhénanie-du-Nord-Westphalie.