D'après le porte-parole des Forces démocratiques syriennes (FDS) – une alliance militaire formée par d'insurgés arabes et de combattants kurdes – les véhicules de plusieurs milliers d'habitants de Manbij, dans le nord de la Syrie, pouvaient être vus en train de regagner celle-ci dans la journée du 13 août. Ces familles avaient fui la ville il y a plus de deux ans, lorsque les djihadistes de l'Etat islamique (EI) s'en étaient emparés. Ils avaient trouvé refuge dans les villages ou camps de réfugiés des environs.
Le FDS, soutenu par les Etats-Unis, avait annoncé la veille le lancement de l'assaut final contre les forces djihadistes contrôlant Manbij. A présent, la coalition arabo-kurde s'est engagée à restaurer les bâtiments et les infrastructures de la ville, ravagée par les combats.
La perte de ce fief syrien par l'Etat islamique a permis la libération de centaines de civils, qui avaient été emmenés de force par l'organisation terroriste afin de servir de boucliers humains. Selon une annonce du FDS, les combattants de Daesh ont toutefois pris en otage 2 000 civils en prenant la fuite, une information réfutée par l'agence Reuters, pour qui il s'agirait en fait des membres des familles des djihadistes.