International

Suisse : le litige concernant 200 employés sur qui Paris refusait de donner des informations résolu

Fin de la crise diplomatique entre la France et la Suisse : l’aéroport de Genève peut à nouveau engager des Français. La Suisse a conclu un accord avec Paris sur le transfert d’informations dans le cadre d’enquêtes sur le personnel.

«Conscientes de l’importance de l’échange d’information dans le contexte sécuritaire actuel, les autorités françaises et suisses ont convenu des modalités de transmission qui permettent, dès le 8 août 2016, de poursuivre la coopération dans ce domaine, dans le respect du droit national des deux pays», a indiqué hier l’Office fédéral de la police suisse dans un communiqué.

Depuis le 10 juin, la France refusait de collaborer avec Genève dans ce domaine. Conséquence : environ 200 personnes, de nationalité française pour la plupart, recrutées par l’aéroport ne pouvaient pas être engagées. Il manquait à la Suisse des informations sur leurs antécédents judiciaires. Cela concernait toute personne résidant ou ayant résidé en France au cours des cinq dernières années, y compris des Suisses. Les nombreuses sociétés œuvrant sur le tarmac étaient les premières concernées. Mais ce blocage touchait aussi l’embauche d’agents dans les sociétés de sécurité, à Genève comme dans d’autres cantons.

Concrètement, la police suisse peut à nouveau savoir si les personnes recrutées sont défavorablement connues des services de police français, c’est-à-dire si elles ont été mises en cause pour avoir commis un délit ou un crime. Sur la base de ces données, les autorités suisses donnent leur agrément ou non pour ce qui concerne les emplois dits sensibles.

Comme le rappelle La Tribune de Genève, avant ce différent, la transmission d’informations avait parfaitement fonctionné jusqu’à ce printemps. A la fin de 2015, elle avait d'ailleurs conduit les autorités genevoises à retirer leur badge d’accès au tarmac à 35 employés français de l’aéroport, les privant de leur travail. Neuf d’entre eux ont fait recours devant la justice.