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Pourquoi vous ne trouverez pas de Pokémon à Molenbeek

Les amateurs de chasse aux Pokémon devront éviter de se rendre à Molenbeek s'ils désirent compléter leur tableau de chasse : la ville détient l'une des plus faibles densité de ces petites créatures.

Victime de son succès planétaire depuis son lancement en juillet, le jeu Pokémon Go fait un carton, notamment en Belgique. 

Mais certaines villes sont plus riches que d'autres en Pokémon, ce qui peut s'avérer frustrant pour les joueurs. Comme le souligne le quotidien belge néerlandophone Het Laatste Nieuws (HLN), la ville de Molenbeek, devenue tristement célèbre pour ses réseaux djihadistes ayant permis les attentats du Bataclan du 13 novembre, accueille ainsi sur son territoire un nombre particulièrement faible de Pokémon. 

Un jeu de riches ?

«Pokémon Go est ressenti par de nombreuses personnes comme un jeu social. Mais l’inégalité géographique de l’application laisse un arrière-goût amer» analyse le quotidien flamand, qui souligne une nette distinction entre les quartiers à la mode dans la ville et les communes pauvres, comme Molenbeek, pour la répartition des Pokémon.

«Pour comprendre la répartition inégale, nous devons regarder vers le prédécesseur de Pokémon Go. Le développeur réutilise les données de Ingress, un jeu similaire de réalité augmentée. Ingress est surtout populaire auprès d’un public ayant fait des études supérieures et qui dépense en moyenne 80 dollars pour le jeu», explique le quotidien.

Car si Pokémon Go est gratuit le contenu pour progresser plus rapidement est quant à lui payant. Les joueurs se laissent facilement tenter par ces petits achats afin de devenir de bons dresseurs de petits monstres.

Un dressage qui rapporte gros : après seulement un mois d'existence, la société Niantic à l'origine du jeu à déjà gagné 200 millions de dollars. Et certains analystes estiment que le chiffre d'affaires annuel de l'application pourrait même atteindre un milliard de dollars...