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Italie : Renzi promet de démissionner en cas d'échec au référendum ... puis se ravise

Le Premier ministre italien a admis qu'il avait eu tort d’évoquer son éventuelle démission en cas d’échec du référendum sur la réforme constitutionnelle, ajoutant que les changements au gouvernement permettraient d'économiser 500 millions d’euros.

Matteo Renzi avait promis de démissionner si le peuple italien n’approuvait pas la refonte du système politique dans le pays, qui vise à réduire de manière significative le nombre de législateurs, permettant de faciliter le passage de nouvelles lois rapidement et de stabiliser les futurs gouvernements. 

  

Pourtant, les experts ont démontré qu’en cas de démission du Premier ministre italien, l’impact sur l’Union européenne serait encore plus important que le Brexit. 

En effet, tout comme le Brexit au Royaume-Uni, le référendum italien est de plus en plus considéré comme un vote de confiance et donc une occasion pour les Italiens d'exprimer leur mécontentement général.

Une défaite pourrait ainsi avoir de vastes conséquences pour l'Italie et l'ensemble de l'Europe car cela pourrait ouvrir la porte à une nouvelle élection nationale qui pourrait voir le mouvement eurosceptique Mouvement Cinq étoiles éjecter le parti démocratique du pouvoir.

«Je pense que, comme à chaque référendum, le référendum constitutionnel italien ne sera pas seulement combattu au niveau législatif, mais c’est toute une série de questions qui entreraient en jeu, notamment celui d’une grave crise bancaire», a déclaré Vincenzo Scarpetta, analyste politique à la fondation Open Europe.  

S’exprimant devant la presse dans la ville de Modène, au nord de l’Italie, Matteo Renzi a déclaré : «Je me suis trompé en personnalisant trop cette réforme. Les Italiens ont besoin de savoir que ce n’est pas la démission d’un Premier ministre, mais bien une réforme [du système politique] qui va aider l'Italie».   

Défendant son projet de réforme, il a ajouté qu’en cas de succès du référendum, le gouvernement serait en mesure d'investir les 500 millions d'euros économisés grâce à la réduction du nombre de législateurs dans le fonds anti-pauvreté, afin d'«aider les Italiens qui travaillent dur pour joindre les deux bouts».    

Le 8 août, la cour de cassation a donné le feu vert à l’organisation du référendum. Matteo Renzi a désormais 60 jours pour fixer une date pour le vote, qui est susceptible de se tenir entre octobre et décembre 2016.