Barclays, Royal Bank of Scotland, JPMorgan, UBS et Citigroup ont été pénalisées mercredi par les autorités britanniques et américaines.
Quatre d’entre elles ont accepté de reconnaitre leur culpabilité, c’est-à-dire d’avoir manipulé les taux de change, a fait savoir le département de la Justice des États-Unis.
C’est notamment la banque britannique Barclays qui a été la plus touchée avec 2,1 milliards d’euros d’amende, vu qu’elle n’a pas coopéré avec les régulateurs britanniques ni américains.
La banque UBS a été la première à plaider coupable et à accepter de payer 490 millions d’amende pour manipulation sur le marché Forex, dont le chiffre d’affaires quotidien dépasse 4,5 trillions d’euros. C’est également UBS qui a signalé les escroqueries au département de la Justice américain.
L’amende colossale imposée à ces banques fait suite au scandale Forex de 2013. Au total, 9 milliards d’euros de pénalités été adressées dans cette affaire.
Les traders des banques concernées utilisaient un espace de discussion électronique privé, de même qu’un langage crypté pour manipuler les taux de change du dollar et de l’euro entre décembre 2007 et janvier 2013.
«Le complot déjoué par la justice visait le taux d’échange dollar/euro et affectait les devises qui forment le noyau du commerce international», a souligné le procureur général adjoint Bill Baer.
Suite à la proclamation du verdict, le cours des actions des banques sanctionnées ont étonnamment grimpé : les titres de Barclays ont augmenté de 3 %, alors que ceux de Royal Bank of Scotland ont grimpé de 2 %.