International

Quand le père pro Taliban du terroriste d'Orlando appelle à voter pour Hillary Clinton

Seddique Matteen, père du djihadiste qui a tué près de 50 personnes dans une boîte de nuit gay en Floride le 12 juin, a assisté à un meeting électoral d'Hillary Clinton. Il la soutient car elle est selon lui la meilleure option pour les musulmans.

«Pourquoi cette surprise ?» s'est exclamé Seddique Mateen, interviewé par la chaine américaine WPTV après avoir été aperçu à l'un des meetings de la candidate, lundi 8 août à Kissimmee, à 37 kilomètres au sud d'Orlando, où son fils a assassiné 49 personnes. 

Revenant sur l'attentat commis par son fils, Omar Mateen, il affirme : «J'aurais aimé que mon fils s'engage dans l'armée et combatte Daesh. Ça aurait été beaucoup mieux.»

Seddique Mateen n'étant pas un banal supporter, sa présence n'est pas passée inaperçue : assis dans le public avec une casquette rouge, il s'est plusieurs fois retrouvé dans le champ de la caméra, derrière Hillary Clinton qui s'exprimait sur scène.

Membre du Parti démocrate, il affirme avoir été invité pour assister au meeting.  

Malaise

Très gênée par cette assertion, l'équipe Clinton a réagit immédiatement, en la personne de son porte-parole sur la radio NPR : «Cette personne n'a pas été conviée en tant qu'invitée et l'équipe de campagne n'a eu connaissance de sa présence dans l'assistance qu'après l'événement.»

Chez les Républicains, seule Sarah Palin a réagi pour l'instant, en n'écrivant qu'un mot sur son compte Twitter : «Incroyable»

Seddique Matteen est présenté comme une personnalité étrange et fantasque par les médias américains. 

D'après le Washington Post, le père du tueur d'origine afghane a de fortes convictions politiques et soutient notamment les Talibans afghans. Sur ses comptes Facebook et YouTube, il poste de nombreuses vidéos dans lesquelles il loue leurs actions. Seddique Mateen présente par ailleurs l'émission Durand Jirga Show sur la chaîne de télévision Payam-e-Afghan qui émet depuis la Californie, ce qui lui permet de commenter la politique et l'actualité afghane. 

Interviewé après l'attentat commis par son fils, il avait déclaré, après avoir présenté ses excuses au nom de sa famille, en parlant pour sa femme et lui-même : «Nous n'étions au courant de rien. Nous sommes choqués comme tout le pays».