La plainte, déposée devant la cour américaine du district de Columbia au nom des parents de Sean Smith et Tyrone Woods, décédés dans l’attaque de Benghazi, accuse Hillary Clinton de «traitement extrêmement imprudent» des informations secrètes ayant mené à la mort de ces citoyens américains. «Des terroristes ont pu obtenir la localisation de l’ambassadeur Christopher Stevens – et donc celle du département d’Etat américain – et planifier et exécuter [leur] tristement célèbre attaque», indique la poursuite.
Les parents affirment également que la candidate à la présidence n’est pas seulement coupable de la mort de leurs enfants, mais qu’elle les a aussi diffamés, en «les qualifiant de menteurs […] afin de protéger et améliorer son image publique».
Le 15 mars dernier, Hillary Clinton avait déclaré que les Etats-Unis n'avaient perdu «aucun homme» lors de la campagne en Libye, oubliant de mentionner ainsi les victimes de l’attaque du consulat américain à Benghazi, qui avait coûté la mort à quatre personnes : l’ambassadeur des Etats-Unis Christopher Stevens, l’informaticien Sean Smith, et deux agents de la CIA, Tyrone Woods et Glen Doherty.
L’attentat terroriste mené contre le consulat des Etats-Unis dans la ville libyenne de Benghazi s’était produite dans la nuit du 11 au 12 septembre 2012, alors que Hillary Clinton occupait le poste de secrétaire d’Etat des Etats-Unis. Des hommes armés avaient attaqué le consulat, tiré avec des lance-grenades sur l’immeuble, pénétré le territoire du consulat et mis le feu au bâtiment. Quatre Américains avaient succombé dans l’attaque.
Les autorités américaines avaient déclaré à l’époque que l’attaque était un acte de vengeance commis par des islamistes à cause du film américain L’innocence des musulmans, diffusé sur YouTube et représentant le prophète Mahomet - ce qui est interdit par l’islam. Le film avait suscité une série de manifestations et d'attaques contre des missions diplomatiques américaines à travers le monde. En juin 2016, le parti républicain a publié un rapport sur la tragédie de Benghazi rendant directement responsables la Maison blanche et Hillary Clinton qui, selon le document, ont abandonné les employés du consulat.