1. McNeilly a pu obtenir l’accès aux zones sécurisées, y compris les navires eux-mêmes, sans véritable contrôle de sécurité, parfois en ne montrant aux gardes qu’«une carte de chambre voire rien du tout». Les bagages n’étaient pas vérifiés non plus.
2. Il a pu recopier la totalité des instructions de sécurité concernant le système stratégique de missiles Trident II D5, stockées dans un coffre-fort sécurisé et censées ne pas pouvoir être partagées, sur son téléphone portable.
3. Le sous-marin avec lequel il est parti en mission comprenait un surplus d’équipage de 31 marins non-qualifiés, qui n’auraient pas dû être admis à bord.
4. Une fuite d’eau dans le principal circuit hydraulique a empêché le fonctionnement correct des trappes des logements des missiles, résultant en l’échec du test qui aurait dû démontrer la capacité du submersible à effectuer des lancements de missiles.
5. Les systèmes d’alerte renseignant sur l’état des missiles étaient régulièrement coupés par l’équipage.
6. Plusieurs accidents sérieux ont été causés par la négligence des membres d'équipage. Un d'entre eux a inondé par mégarde le département des torpilles, puis n’a pas suivi le protocole destiné à prévenir d’un éventuel incendie électrique. Il y a également ce rouleau de papier toilette coincé dans des câbles électriques qui a provoqué un important incendie dans le département des missiles.
7. McNeilly a assisté à une conversation dans laquelle un officier supérieur a mentionné que HMS Vanguard était entré en collision avec le sous-marin français Le Triomphant, mais cet accident avait été étouffé.
William McNeilly, 25 ans, se trouve actuellement en détention en Ecosse après s’être rendu à la police dans la nuit de lundi à mardi. Suite à la publication de ce rapport, le ministère de la Défense du Royaume-Uni a jugé ces divulgations «anecdotiques plutôt que révélatrices», en rejetant les accusations.