«Nous avons discuté de ça [la sécurité globale] aussitôt que sont apparus les plans sur la création de quelque chose qui, d’après les informations rendues publiques, sera plus précis mais moins puissant que les autres armes existantes dans l’arsenal américain», a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Ryabkov. Selon lui, cela veut dire que le seuil des armements pourrait théoriquement avoir été abaissé, ce qui dans une certaine mesure déstabilise la situation.
Mikhaïl Oulianov, le chef du département du ministère russe sur le contrôle des armes, s’inquiète lui aussi de cette évolution et reste persuadé si cette arme est moins puissante, cela pourrait en fin de compte générer une plus grande tentation à l’utiliser. «Ce n’est pas pour rien que des experts américains ont rapidement qualifié ces nouvelles ogives de plus éthiques, affirmant que leur utilisation aurait des conséquences humanitaires moins graves. Raison pour laquelle c’est une mauvaise chose», a-t-il confié à l’agence de presse Sputnik.
L'Administration nationale de la sûreté nucléaire (NNSA) des Etats-Unis a décidé de mettre à niveau sa bombe B61, principale bombe nucléaire américaine datant de 1968. Les premières versions modernisées de cette bombe apparaîtront d’ici 2020. Les nouvelles bombes B61 pourraient ne pas être utilisées par l’armée américaine seulement, ce qui suscite beaucoup d’inquiétude en Russie. Ces bombes pourraient être stockées dans cinq pays européens : la Belgique, l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Baset la Turquie.