L'attentat de Benghazi intervient au moment où les Etats-Unis ont engagé une campagne de bombardements visant Daesh dans la ville de Syrte, principal fief du groupe terroriste. Les forces loyales au Gouvernement libyen d'Union nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj sont en train d'y effectuer une percée et l'étau se resserre autour des djihadistes. Le président américain Barack Obama a justifié les frappes américaines en invoquant la «sécurité nationale» des Etats-Unis.
Le 23 juillet dernier, dans cette même ville de Benghazi, un collectif de groupes divers djiahdistes appelait dans un communiqué «le peuple libyen à se mobiliser pour défendre sa religion [...] et expulser toutes les troupes étrangères de Libye».
Depuis le renversement de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye ne cesse de descendre dans le chaos et l'anarchie. Trois gouvernements se disputent le pouvoir dans un pays dévasté que l'on peut considérer comme un «failed state», c'est-à-dire un Etat failli. Daesh y a pris pied et reçoit des contingents de la Syrie, où le groupe terroriste est mis en difficulté.