«Daesh a utilisé, pour la première fois, une nouvelle tactique qui l’a aidé à passer les checkpoints sans être détecté», a indiqué une source de sécurité à un journaliste de la BBC. «Nous n’avions jamais vu ça avant et c’est très inquiétant», a-t-elle ensuite reconnu au sujet du pire attentat jamais commis par Daesh dans le monde, qui a tué 292 personnes, le 3 juillet à Bagdad.
Si l’organisation terroriste a eu recours à la technique, tristement célèbre, de la voiture piégée, elle a cette fois-ci composé un mélange «unique» de différents produits chimiques afin d’augmenter drastiquement le nombre de victimes de son attaque, tout en diminuant la quantité de produits explosifs utilisés pour passer plus facilement les barrages de sécurité.
Pour ce faire, les terroristes auraient eu recours à une formule chimique «disponible sur internet», ont indiqué les enquêteurs.
De plus, ils auraient pris soin de disposer les appareils explosifs d’une manière bien spécifique dans le véhicule pour ne pas éveiller les soupçons.
Les produits utilisés, particulièrement puissants, seraient eux aussi inédits, à en croire les experts. «Nous sommes habitués aux grosses explosions mais les produits chimiques dans cette bombe ont été utilisés pour la première fois en Irak», a ainsi confié le général des forces irakiennes Ladhim Bashir Saleh, lui aussi interrogé par le groupe d'information public britannique.
Les enquêteurs poursuivent leur travail minutieux afin de mettre en lumière les détails du modus operandi de l'attentat du 3 juillet.