Nouvelles frappes et nouvelles pertes civiles. Le 28 juillet, le Commandement central des Etats-Unis (Centcom) a annoncé de nouveaux dégâts collatéraux dans les frappes menées par la coalition internationale en Irak et en Syrie. Ces derniers mois, dans ces deux pays, au moins huit civils ont trouvé la mort dans les bombardements de l'alliance menée par les Etats-Unis.
Trois personnes avaient été tuées dans des frappes contre une réserve d’argent de Daesh le 5 avril à Mossoul, en Irak.
Le 26 avril, un civil est décédé alors qu’il se trouvait de manière «accidentelle» près de la cible. Selon le Centcom, le tir était déjà parti quand l'individu est apparu brusquement sur le site visé.
Quatre autres civils ont perdu la vie le 29 avril, cette fois encore à Mossoul, dans un bombardement visant Neil Prakash, recruteur australien de Daesh.
La coalition dans la tourmente
Ces nouvelles informations portent le bilan des victimes civiles officiellement reconnues depuis le début des frappes à 55. Un nombre régulièrement interprété comme sous-estimé par bon nombre d’observateurs.
Après la décapitation d’un enfant par un groupe de rebelles syriens financés par les Etats-Unis, dont la vidéo mise en ligne le 19 juillet a suscité un tollé, et une bavure de la coalition le même jour, l’alliance internationale menée par les Etats-Unis est de plus en plus critiquée.
Le 25 juillet, le diplomate syrien Bachar Al-Jaafari s’exprimait devant le Conseil de sécurité des Nations unies. Au moment de prendre la parole, il a affirmé que la France avait mené un raid en Syrie en représailles de l’attentat du 14 juillet à Nice.
Ces bombardements auraient tué 164 villageois. Si la France n’a, pour l’instant, pas réagi aux accusations, de telles frappes auraient été menées sous l’égide de la coalition internationale menée par Washington.
L’armée américaine a de son côté annoncé avoir récolté suffisamment d’éléments pour ouvrir une enquête sur ce bombardement dénoncé par l’opposition syrienne. Le 21 juillet, la Coalition nationale syrienne, groupe d’opposants à Bachar el-Assad soutenus par les Etats-Unis, avait demandé à la coalition de cesser ses frappes.