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Algérie : de nouvelles lois électorales inquiètent l'opposition

L'adoption, mercredi 20 juillet, de la loi sur le code électoral et de celle portant institution de l’instance de surveillance des élections indispose l’opposition algérienne, pour qui ces nouvelles dispositions menacent le multipartisme.

L’adoption par le parlement de deux lois portant sur le régime électoral et la création d’une haute instance indépendante pour les élections est un coup dur pour l'opposition, estime le site internet Tout sur l'Algérie.

La nouvelle loi électorale risque en effet de condamner la majorité des partis politiques, puisqu'elle exigera désormais d’eux qu'ils puisse justifier d'un score minimal de 4% de voix lors des élections législatives et locales pour pouvoir se présenter à de nouvelles élections.

Dénonçant «un vrai coup dur porté à la démocratie», le site d'information Algérie Focus explique que que le problème n'est pas que les partis ne puissent pas engranger 4% des suffrages, mais plutôt que les élections n’ont jamais été crédibles dans le pays pour pouvoir constituer un baromètre sur la base duquel on puisse juger de la représentativité d’un parti politique.

Ainsi, le risque est de voir persister sur la scène politique les partis du pouvoir, le Rassemblement national démocratique (RND) et le FLN, les seuls à pouvoir atteindre ce quorum de 4%.

Réunis mercredi 27 juillet au siège du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), les membres de l’Instance de coordination et de suivi de l’opposition (ICSO) ont décidé de se concerter avec plusieurs partis dans la perspective de la tenue d’une conférence politique pour «prendre une position commune vis-à-vis de la Loi électorale», indique un communiqué de l’instance rendu public.

Le communiqué précise par ailleurs que ces lois, jugées liberticides par l'opposition, mettent «l’opposition devant diverses options», comme pour suggérer que le boycott des élections n’est pas exclu. 

L'ICSO envisage également qu'un groupe de travail soit «mis en place pour élaborer un mémoire politique dans lequel seront consignés les failles, les violations et le recul imposés au pluralisme et qui fera office de base de travail politique commun à l’avenir pour l’opposition», précise le communiqué.

Le rêve, exprimé par le président Abdelaziz Bouteflika au début des années 2000 de voir apparaître un «bipartisme» en Algérie, pourra donc être exaucé ironise Algérie Focus.