C'est une étude de la société PA Consulting qui a enfin permis d'expliquer la désaffection dont sont victimes les fleurons de la force de dissuasion nucléaire britannique, alors que le budget du programme Trident vient d'être reconduit par le nouveau Premier ministre Theresa May. Les plus jeunes rechignent à perdre le contact avec leur réseau d'amis (virtuels), alors que les missions de la marine britannique nécessitent de passer trois mois en mer.
Le déficit de recrutement atteint un point tel que certains équipages doivent assurer trois rotations par an pour compenser le manque d'effectif. «Il y a bien des candidats prêt à servir dans la marine, mais ils sont de plus en plus difficile à trouver et le plus grand défi, c'est encore de les garder ensuite. Ils sont nombreux à ne rester que quelques années puis à quitter la marine», analyse un officier supérieur britannique.
Le ministère de la Défense britannique a même tiré la sonnette d'alarme, constatant un manque d'ingénieurs qualifiés, et considère le défaut de recrutement comme «la principale menace qui pèse sur le caractère opérationnel de la force de dissuasion».
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