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Coup d’Etat en Turquie : il doit «se mêler de ses affaires», lance Erdogan à Jean-Marc Ayrault

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a répondu abruptement aux critiques du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, sur les purges qui secouent la Turquie après la tentative ratée de coup d'Etat du 15 juillet.

«Il devrait se mêler de ses affaires», a déclaré Recep Tayyip Erdogan dans une interview à la chaîne de télévision qatarie Al-Jazeera. «Est-ce qu'il a l'autorité pour faire ces déclarations à mon propos ? Non, il ne l'a pas. S'il veut une leçon de démocratie, nous pouvons aisément la lui donner», a poursuivi le président turc.

Le chef de la diplomatie française avait réclamé, le 17 juillet, le respect de l'Etat de droit en Turquie, refusant tout «chèque en blanc à Monsieur Erdogan», qui a lancé une importante purge au sein de l'appareil d'Etat dès le lendemain de la tentative de putsch.

Jean-Marc Ayrault avait estimé qu'il «fallait condamner le coup d'Etat en Turquie, c'est la moindre des choses». Mais «nous voulons que l'Etat de droit fonctionne pleinement», avait-il ajouté.

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«Il ne faut pas faire de purges. Ceux qui ont porté atteinte à la démocratie doivent pouvoir être poursuivis dans le cadre de l'Etat de droit», a répété le ministre français des Affaires étrangères.

Les vastes purges engagées en Turquie ont suscité de nouvelles critiques le 20 juillet, émanat cette fois de Steffen Seibert, porte-parole de la chancelière allemande Angela Merkel. «Presque quotidiennement, de nouvelles mesures sont prises, qui sont contraires à un mode d'action respectant l'Etat de droit», a déploré l'intéressé. Les estimations font apparaître que, depuis le 16 juillet, plus de 35 000 militaires, policiers, magistrats, et fonctionnaires ont été suspendus ou arrêtés en Turquie.