Au moins 56 civils dont des enfants ont été tués le 19 juillet dans des frappes de la coalition près de Minbej, un bastion du groupe terroriste Etat islamique. Les autorités gouvernementales de Damas ont directement imputé la responsabilité de cette frappe à la France.
Des militants ont relayé sur Facebook un appel à manifester le 24 juillet pour protester contre ces raids meurtriers sous la bannière «Minbej est en train d'être exterminée». A Paris, le collectif «Ni guerres ni état de guerre» appelle à se rassembler le 23 juillet à 18h sur la place de la République.
«Nous demandons à tous les Syriens, quelque soit leur affiliation ou leur religion, et à tous les peuples libres [...] d'exprimer leur solidarité dimanche 24 juillet avec notre ville dévastée», peut-on lire sur l'une des pages Facebook. Cet appel est une réponse «aux massacres commis par les avions de la coalition», précise la publication.
D'autres militants ont réclamé que des rassemblements soient organisés dans les villes turques d'Istanbul ou Gaziantep où vivent de nombreux réfugiés syriens. Une manifestation a déjà eu lieu mercredi dans la ville rebelle d'Azaz, à l'ouest de Minbej, selon des images publiées sur une autre page Facebook. Ce «massacre est une honte pour l'Humanité», lit-on sur une pancarte.
Les Etats-Unis ont reconnu avoir mené des frappes près de Minbej, assurant qu'ils allaient enquêter sur les informations faisant état de la mort de dizaines de civils. Et le chef du Pentagone, Ashton Carter, a promis la «transparence» sur cet incident meurtrier.
Le principal groupe d'opposition syrien a appelé mercredi la coalition à suspendre ses frappes après ces raids afin d'enquêter sur ces frappes. Ces raids ont également été dénoncés par l'Unicef qui déplore la mort de «plus de 20 enfants» dans ces frappes.